mardi 15 mars 2022

MON HOMMAGE AU PROFESSEUR LUC MONTAGNIER PAR ANNE-MARIE YIM

C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons tous la mort du Professeur Luc Montagnier, un scientifique hors pair, faut-il le rappeler Prix Nobel de médecine pour sa découverte du virus du sida en 2008. Il nous a fait l’honneur de venir débattre à la Chambre des Députés le mercredi 12 janvier 2022, une date qui restera gravée dans nos mémoires, et je salue le courage et la liberté de parole d’un grand homme qui a osé dire à la face du monde que : « ce vaccin est un poison ». Par ailleurs, il aurait dû témoigner au grand jury de Reiner Fuellmich le 15 janvier 2022. Il avait prédit en étudiant la séquence de l’ARN m par bioinformatique qu’il y avait 4, voire 6 inserts du virus HIV, responsable de la destruction du système immunitaire cellulaire (CD4 et CD8). Il avait également prédit l’apparition des prions par formation des feuillets bêta et repliement de la protéine causant la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Or depuis décembre 2021, on a dénombré une trentaine de cas de maladies dites de « la vache folle », et ce chiffre ne cesse d’augmenter de façon alarmante. L’histoire, la science et le temps lui ont donné raison. Oui, les gardiens de l’humanité rendent un vibrant hommage à ce grand homme, ce Géant de la Science, ce grand scientifique qui a mené son combat pour la Vie, voire pour l’humanité jusqu’au bout, en refusant de compromettre ses valeurs. * * * RIP Professeur Montagnier, vous nous manquez déjà, nous avons toujours besoin de vos lumières et de vos explications scientifiques. Je salue votre mémoire et je erends hommage avec le peuple Luxembourgeois à votre contribution inestimable à la science. Je présente également mes sincères Condoléances à vos proches et à votre famille en ce moment de deuil douloureux. Merci Professeur, le peuple vous honore, continuez de nous guider depuis le panthéon des grands hommes!

HOMMAGE DE THERESE AU PROFESSEUR MONTAGNIER

Ce jour là, le 12 janvier lorsque les Professeurs Luc Montagnier, Perronne et Dr Henrion-Caude sont venus débattre à la chambre des Députés, j'ai reçu un sms m'avertissant de leur arrivée imminente et je suis allée accueillir Pr Perronne à la gare. J'ai ressenti une vive émotion car je ne pensais pas voir de mon vivant de telles personnalités scientifiques, experts chacun dans leur domaine venir défendre la liberté vaccinale. Je suis restée avec mon amie Marie devant la Chambre des Députés, ainsi qu'une vingtaine de personnes venus de tout horizon : Belgique, France et Luxembourg, et Allemagne ; des résistants de la première heure dont je faisais partie, car nous avions compris que ce qui se jouait à ce moment là était historique puisque c'était le premier débat public scientifique entre de simples citoyens et des Députés, qui a longtemps été occulté. Enfin la parole se libérait ! J'ai eu l'idée de filmer avec mon téléphone le débat retransmis par le site de la chambre à www.chd.lu afin de faire un live en direct pour que tous les résistants puissent suivre l'évènement et 500 personnes environ étaient connectées ce jour là. Grâce aux traducteurs luxembourgeois, nous avons pu suivre en langue française, sans en perdre une seule miette! Nous avions tous la certitude et l'espoir qu'après ce débat là, tout serait fini et que nous retrouverions une vie normale comme avant. Lorsque nous avons tous entendu Professeur Montagnier dire que « le vaccin était un poison », nous avons tous rigolé car le ton d’insolence et d'assurance que ces mots comprenaient nous avaient grandement surpris. Oui vraiment, nous étions habitués à un langage du politiquement correct qui est de rigueur au Luxembourg. Nous avions l'impression d'avoir assisté à un dialogue de sourds et muets tant les Députés campés sur leur position n'étaient pas à l’écoute des intervenants. J'ai bravé le froid toute la journée de 8h30 jusqu'à 19h , jusqu'à en avoir les membres gelés, car je ne sentais plus ni mes mains, ni mes pieds. Nous ne pouvions même pas aller aux toilettes du café car nous n'avions pas de covid check (pass sanitaire). Je ne regrette pas un instant d'avoir souffert dans le froid car c'est un moment inoubliable qui marquera ma vie à jamais car j'ai fait de très belles rencontres, comme avec Anne- Marie qui est devenue mon amie et avec qui je suis restée en contact. Professeur Montagnier est un géant, un grand scientifique, un héros qui restera dans le cœur de tous comme un résistant qui a combattu jusqu'au bout pour la Vérité, sans ménager ses forces pour que vive la Liberté. Aujourd'hui dimanche 13 mars 2022, cette espérance est devenue réalité puisque depuis ce vendredi 11 mars, la Chambre a voté la nouvelle loi covid 19 qui a lever les restrictions des mesures sanitaires. Le port du masque n'est plus obligatoire, sauf dans les hôpitaux , les transports publics et les maisons de retraite (cipas). Le covid check a été supprimé sauf dans les les hôpitaux , et les maisons de retraite et surtout il n'est plus obligatoire sur les lieux de travail , car cela représentait quand même un budget de 400-700 euros par mois supplémentaire en tests pcrs et antigéniques par jour, qui pèsait lourd sur le portefeuille familial particulièrement pour les grandes familles. J'ai savouré cette nouvelle liberté retrouvée en allant simplement déguster un café croissant à la terrasse d'un café-restaurant en centre ville, cela m'a fait énormément de bien. Si vous nous écoutez de là-haut Professeur Montagnier, on ne vous oubliera jamais, continuez de nous guider par vos lumières car le combat est rude et est loin d'être fini. Merci Professeur Montagnier de tout cœur pour tout ce que vous avez fait ici au Luxembourg, les Luxembourgeois, et le monde entier vous en sont infiniment reconnaissant. La Victoire appartient à ceux qui luttent. Thérèse Verduci et Anne- Marie Yim, ph.D.

Hommage aux trois mousquetaires français venus défendre la médecine hippocratique et la science aristotélicienne au Luxembourg

Au Grand-Duché de Luxembourg, en plein cœur de l’Europe, tout résident a le droit de présenter aux autorités publiques, une pétition publique et non ordinaire signée et portée par une ou plusieurs personnes appelant à débattre d’un sujet. Celle-ci est ensuite diffusée sur le site internet de la Chambre des Députés. Lorsque, dans le délai imparti, cette pétition atteint le seuil des 4500 signatures authentifiées et validées par le président de la Chambre, celle-ci est alors conduite au devant des Députés luxembourgeois pour une séance plénière où s’engage alors un débat, entre les pétitionnaires venus défendre leur pétition et les Députés siégeant à la Chambre. C'est un mécanisme démocratique exceptionnel, introduit en ligne depuis avril 2014 sur le modèle de l'ICE (initiative citoyenne européenne) qui garantit à tout citoyen inscrit au registre national des personnes physiques, une plus grande participation à la vie politique. En ce sens, le Luxembourg a innové et cette mesure unique dans le monde doit être saluée à juste titre. C’est dans ce cadre, que le 12 janvier 2022 à 14h00, se sont tenus à la Chambre des Députés du Grand-Duché de Luxembourg, non pas un, mais deux débats publics de pétitions traitant du projet de Loi de la vaccination obligatoire contre la Covid-19. La première, la pétition 1950: " Stop à la vaccination obligatoire", qui a reçu un soutien record de 11500 signatures en à peine quelques jours, était portée par Madame Christelle Pizzirulli et la seconde : la pétition 1916, dont l'intitulé était : "Stop aux vaccins de type thérapie génétique à ARNm (covid-19) à nos enfants" l’était par Monsieur David Giorgiu. Pourtant, ce qui va marquer cette journée historique au Grand-Duché de Luxembourg, n’est pas juste le fait que ces deux pétitions extrêmement importantes allaient être débattues en à peine quelques heures, mais plutôt la présence exceptionnelle et inattendue de trois sommités scientifiques mondialement reconnues aux côtés des deux pétitionnaires à l’intérieur même de la Chambre des Députés. En qualité des mousquetaires défenseur de l’Evidence Based Medecine, de la Science, du droit au doute et de la Liberté des choix thérapeutiques, il y a avait : Le Professeur Luc Montagnier, biologiste, virologue spécialiste des rétrovirus et prix Nobel de physiologie et de médecine en 2008 pour avoir découvert le rétrovirus responsable de la maladie dite du SIDA. Le Professeur Christian Perronne, médecin et praticien hospitalier des hôpitaux de Paris, professeur des universités et spécialiste des maladies infectieuses émergentes. Et la Docteure Alexandra Henrion Caude, généticienne et chercheuse franco-britannique, ancienne directrice de recherche à l’INSERM, spécialiste mondialement reconnue pour ses travaux sur les maladies génétiques et ses recherches sur l’ARN non codant, et actuellement directrice de l’institut de recherche génétique Simplissima. Le Professeur Luc Montagnier est le premier francophone à avoir alerté sur la découverte de plusieurs anomalies séquentielles présentes dans la structure d’assemblage de l’ARN du virus SARS-CoV2, comme des structures similaires à celles du VIH par exemple. La docteure Alexandra Henrion Caude elle, est la première francophone à avoir insisté sur le fait que l’ARN messager des vaccins pouvait s’intégrer à notre ADN, via le phénomène de transcription inverse intracellulaire, ce que vient de confirmer d’ailleurs, une étude scientifique suédoise publiée le 25 février 2022 sur la revue suisse MDPI. https://www.mdpi.com/1467-3045/44/3/73/htm Au jour du 12 janvier 2022, plus de 68% de la population luxembourgeoise avait déjà été vaccinée et le pays avait déjà administré 1,12 millions de doses de vaccins anti-covid-19. Le Grand-Duché venait d’ouvrir l’accès à la deuxième dose pour les adolescents ainsi que l’accès à la vaccination pour les enfants de plus de 5 ans. La Chambre des Députés se préparait à rendre rapidement obligatoire, par la promulgation d’une Loi d’exception, la vaccination forcée pour tous. Mais comme le titrait le WORT quelques heures à peine avant la tenue des débats, (Un prix Nobel de médecine pour défendre la liberté vaccinale) la venue de ces 3 mousquetaires venus tout droit de Paris croiser la dialectique et la rhétorique fera l’effet d’une bombe. À l’intérieur de la Chambre, à peine le premier débat est lancé que le ton est donné: “Les vaccins sont des tueurs” et “ce que l’on veut administrer aux enfants est un poison”, “il en va de l’avenir de notre civilisation”. “L’ARN contenu dans les vaccins contient des séquences de prions et en France, 7 personnes ont déjà développé la maladie de Kreutzfeld-Jacob” lançait le professeur Montagnier aux Députés n’en croyant pas leurs yeux de se retrouver face à l’un des prix Nobel les plus prestigieux au monde. Pour la généticienne Alexandra Henrion Caude, qui avant toute chose a mis l’accent sur “les risques potentiels réels de la reverse transcriptase” elle rappelle aux députés totalement hagards que lesdits vaccins sont encore “en phase expérimentale” et que “la Science c’est avant tout le doute” et que lorsque l’on est dans le doute, et que l’on manque de visibilité et de recul sur un médicament, ce qui doit primer, c’est avant tout “le principe de précaution”. Quant au professeur Christian Perronne, nul doute que "l'injection obligatoire d’un produit en phase expérimentale est un crime contre l’humanité”. Le Professeur Perronne, demande “un moratoire pour stopper la vaccination et mettre les politiques en face de leurs responsabilités : notamment vis à vis des décès chez les jeunes”. Il dénonce par ailleurs “le manque de sources scientifiques, les violations juridiques ainsi que les conflits d'intérêt nombreux dans le milieu scientifique”. Les mots sont lourds de sens et les caméras de la télévision de la Chambre des Députés ont tout enregistré pour le plus grand bonheur des luxembourgeois qui assistaient à la transmission des débats, en direct, et entendaient pour la première fois en 2 ans un son de cloche différent de celui du gouvernement et des médias mainstream. Les interventions des uns et des autres sur ce sujet aussi brûlant que l’est la vaccination obligatoire ont été remarquables en tous points de vue. https://www.chd.lu/ArchivePlayer/video/3523/sequence/191533.html Jamais les Députés luxembourgeois n'avaient entendu auparavant de telles alertes. Pris dans le tourbillon de leurs certitudes basées sur la peur et la pression exercée par quelques personnes influentes et motivées et les conseils de quelques experts autoproclamés dont la notoriété n’a jamais dépassé les frontières du Luxembourg, la Ministre de la Santé et les Députés présents sont restés véritablement interloqués devant une telle démonstration de bons sens et de raison. Deux jours plus tard, les différents journaux luxembourgeois, bien que subventionnés par le gouvernement, titraient tous que la vaccination ne serait désormais plus obligatoire pour les plus de 50 ans. https://www.wort.lu/fr/luxembourg/vers-une-obligation-vaccinale-pour-les-plus-de-50-ans-61e1aa2ade135b9236d1104c https://paperjam.lu/article/en-direct-avis-experts-sur-obl https://www.lesfrontaliers.lu/sante/vaccin-obligatoire-au-luxembourg-pour-les-plus-de-50-ans-et-les-professionnels-de-sante/ Si dans cette bataille en faveur de la raison, de la médecine hippocratique et de science aristotélicienne, la partie n’a pas été entièrement gagnée, il n’en reste pas moins que nos 3 mousquetaires français ont remporté haut la main ce premier set en déployant leur stratégie qui consistait en un effet de surprise, un effet de choc et un effet de conviction basé uniquement basé sur la dialectique scientifique. Par ailleurs, suite au débat de la Chambre du 13 janvier, qui a marqué un véritable tournant, le Luxembourg a opéré un assouplissement des restrictions des mesures sanitaires, puisque les tests covid ne sont plus obligatoires sur les lieux de travail, au plus grand soulagement des transfrontaliers et autres travailleurs. Quant à l’instauration du Covid Check, l’équivalent du passeport vaccinal européen, il a été laissé à l’appréciation des employeurs pour ce qui est des entreprises privées. En date d’aujourd’hui, le Grand-Duché de Luxembourg n’a toujours pas statué sur la vaccination obligatoire pour les plus de 50 ans mais reste dans l’attente, sous la pression du premier ministre Xavier Bettel et desdits “experts luxembourgeois” motivés, d’organiser d’autres débats ce printemps pour qu’une éventuelle votation sur ce sujet s’organise. Si le Luxembourg venait à voter l’obligation vaccinale pour les plus de 50 ans prochainement et à la faire promulguer par une Loi, alors que tous les membres du gouvernement et tous les membres du parlement ont été averti de vives voix des dangers de la mise en place d’une telle mesure, ils commettraient alors l’irréparable au regard de leurs citoyens mais également au regard de l’ensemble du monde et du droit international, et leurs responsabilités pourraient être mises en jeu devant cette crise sanitaire sans précédents dont les déclarations des effets secondaires et leurs remontées insuffisantes par le système de pharmacovigilance de Nancy ne sauraient être masquées par des statistiques rattrapées par la réalité des décès. Les mousquetaires français auront eu le mérite de venir se battre pour défendre les innocents et plus particulièrement les enfants du Grand-Duché de Luxembourg qui bien souvent, paient l’ignorance et le manque de sens critique de leurs parents, tiraillés entre la paresse intellectuelle et la peur de perdre en confort personnel. Le Professeur Luc Montagnier, le Professeur Christian Perronne et la Docteure Alexandra Henrion Caude auront fait leur devoir ce 12 janvier 2022 en sonnant l’alarme et on peut être sûr que leurs arguments en faveur de la Vie et du principe de précaution résonnent encore très fort dans les esprits des citoyens de ce petit état au cœur de l’Europe. Merci à eux. par Dr Anne-Marie Yim et Amar Goudjil

mercredi 23 février 2022

Invoquer l'objection de conscience dans la vaccination obligatoire

[Tribune] Peut-on faire valoir l’objection de conscience à la vaccination anti-Covid ? Des centaines de personnes invoquent la liberté de conscience devant la Cour européenne des droits de l’homme pour contester l’obligation vaccinale contre le Covid. Docteur en droit, directeur de l’ECLJ et auteur d’Objection de conscience et droits de l’homme (Téqui, 2020), Grégor Puppinck fait le point sur la jurisprudence de la Cour européenne en la matière. Par Grégor Puppinck Publié le 9 février 2022 à 7h00 Dans notre société divisée, que l’on dit minée par l’individualisme, le virus nous a fait redécouvrir l’existence tangible d’un bien commun : la santé publique, et la nécessité pour chaque membre de la société d’y contribuer, ce qui implique une part de sacrifice. L’abandon du service militaire nous avait fait oublier ce devoir de contribuer au bien commun ; seul restait encore perceptible, pour une partie des Français, celui de contribuer au paiement de l’impôt. Est-ce donc par excès d’individualisme et d’égoïsme que certains prétendent échapper à leur devoir envers la santé publique en refusant le vaccin anti-covid, comme d’autres refusaient le service militaire tout en profitant de la protection et du sacrifice de leurs conscrits ? N’est-il pas injuste de prétendre être dispensé de ce devoir ? Et qui sommes-nous pour juger, pour mettre en cause la parole des experts pharmaceutiques et des gouvernants ? Avant tout, il faut rappeler que la vaccination est en soi une exception, une atteinte aux principes d’inviolabilité et d’intégrité du corps humain reconnus en droit français et international. Lorsqu’elle est obligatoire, elle porte aussi atteinte au principe du respect du consentement libre et éclairé des personnes préalable à toute intervention médicale. Ainsi, en principe, le refus de recevoir un soin médical — y compris la vaccination — est un droit de tout patient, garanti d’ailleurs explicitement par la loi du 4 mars 2002. Un tel refus ne se distingue pas d’une objection de conscience, car celle-ci consiste précisément en le refus d’accomplir un commandement qui déroge à un principe fondamental supérieur tel que, en particulier, le droit au respect de la vie ou de l’intégrité physique. Ainsi, il existe déjà un véritable droit des patients à l’objection de conscience à l’égard de toute intervention médicale les concernant. C’est la raison pour laquelle la vaccination n’est pas imposée de force, à la différence, autrefois, de la conscription. En cela, l’objection de conscience à la vaccination est respectée, dans son principe, dans les pays démocratiques. C’est un premier point important à souligner. Nul ne peut être vacciné de force Par respect pour les principes généraux du respect de l’intégrité physique et morale des personnes, de nombreux gouvernements refusent d’ailleurs toute obligation vaccinale et se limitent à la recommander. C’est le cas notamment, en Europe, pour l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, la Lituanie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, ou encore la Suède. Ces pays obtiennent de très bons résultats en termes de couverture vaccinale, équivalents aux pays qui imposent la vaccination. Ce point est lui aussi essentiel, car il relativise l’utilité des politiques de vaccination obligatoire. D’autres pays, comme la France, ont fait le choix de sanctionner les personnes qui refusent les vaccins rendus obligatoires par la loi, sans toutefois vacciner ces personnes de force. Ces sanctions sont soit de nature administrative (telles que des interdictions d’accès à certains lieux ou professions), soit de nature pénale (telles que des amendes), le but étant de limiter les risques de transmission et de pousser les personnes à se faire vacciner. C’est à l’encontre de ces contraintes et sanctions que se pose, une seconde fois, la question de l’objection de conscience : une personne qui refuse la vaccination peut-elle invoquer le respect de sa liberté de conscience pour échapper aux sanctions ? Face à une obligation ordinaire, il est évident que nul ne peut invoquer sa liberté de conscience pour échapper à l’application de la loi. Mais la vaccination n’est pas une obligation ordinaire : elle porte atteinte à l’intégrité physique, voire morale, des personnes. Elle est un mal pour un bien : un mal qui peut être parfaitement justifié, certes, mais un mal tout de même, au plan juridique, en ce qu’il y a atteinte à l’intégrité physique. Animés d’un esprit libéral, et par respect pour l’intégrité physique et morale des personnes, de nombreux États fédérés américains reconnaissent aux individus le droit à l’objection de conscience à l’encontre de tout vaccin, même de ceux dont l’utilité et l’innocuité sont certaines. C’est aussi le cas de la Bulgarie et de la République tchèque, sous conditions. Au Royaume-Uni, dès 1898, le Parlement britannique a reconnu aux parents le droit de soustraire leurs enfants à la vaccination s’ils l’estiment inutile ou dangereuse. Il semble bien que ce soit la première reconnaissance légale d’un droit à l’objection de conscience, avant même celle portant sur le service militaire. Le gouvernement français est intervenu dans cette affaire pour tenter de convaincre, sans succès, la Cour de dénier toute liberté de conscience en matière vaccinale La Cour européenne des droits de l’homme a, elle aussi, entériné la possibilité d’une objection de conscience à la vaccination dans la récente et fameuse affaire Vavřička et autres c. République tchèque rendue le 8 avril 2021 par la Grande Chambre de cette cour. De façon exceptionnelle, le gouvernement français est intervenu dans cette affaire pour tenter de convaincre la Cour de dénier toute liberté de conscience en matière vaccinale au motif que l’obligation vaccinale s’impose à tous, indépendamment des convictions des personnes. Ce motif constituait un bel exemple de raisonnement circulaire : « La vaccination doit s’imposer à tous, car elle s’impose à tous. » La Grande Chambre de la CEDH a donné tort au gouvernement français sur ce point central (et raison à l’ECLJ lui aussi intervenant) en appliquant à la vaccination sa jurisprudence reconnaissant le droit à l’objection au service militaire (Bayatyan c. Arménie, 2011). Il en résulte que le refus de la vaccination peut se prévaloir de la protection de la liberté de conscience garantie par la Convention européenne (à l’article 9) à la double condition qu’elle soit motivée par « un conflit grave et insurmontable » entre l’obligation en cause et les convictions de l’objecteur, et que ces convictions soient « sincères et profondes, de nature religieuse ou autre ». Dans ce cas, cette objection « constitue une conviction atteignant un degré suffisant de force, de sérieux, de cohérence et d’importance pour entraîner l’application des garanties de l’article 9 ». Le refus de la vaccination peut donc se prévaloir, à ces conditions, de la protection de la liberté de conscience. Dans l’affaire Vavřička, la Cour avait finalement refusé cette protection aux requérants au motif que leur conviction manquait de force, car ils n’avaient invoqué la liberté de conscience que tardivement dans la procédure, et sans l’étayer suffisamment. Face aux mesures sanctionnant un refus de vaccination, l’objection de conscience peut donc être invoquée, mais elle n’est pas reconnue automatiquement. Encore faut-il prouver que le refus repose sur des convictions sincères et profondes. Il peut s’agir de convictions de nature religieuse ou morale. S’agissant des convictions religieuses, « le devoir de neutralité et d’impartialité de l’État » interdit de porter un jugement sur leur légitimité, sauf si elles sont contraires à l’ordre public. Le respect de la liberté religieuse impose alors de chercher à accommoder l’objection, à concilier les droits et obligations. S’agissant des convictions morales, en revanche, les autorités publiques peuvent les juger. Il faut donc argumenter que le refus est motivé par telle ou telle conviction, par exemple, qu’il est moralement inacceptable de se faire inoculer un vaccin conçu au moyen de cellules de fœtus avortés. Au regard de la Cour européenne, le régime français de la vaccination anti-covid soulève de sérieuses difficultés La reconnaissance de l’objection morale à un vaccin particulier dépendra alors des caractéristiques de ce dernier. C’est ce que la CEDH a précisé dans l’affaire Vavřička, en déclarant d’emblée que son jugement porte sur « la vaccination usuelle et de routine » estimée « sûr et efficace par la communauté scientifique » et garantissant une protection collective contre la transmission de « maladies graves ». La Cour a aussi déclaré essentielle l’existence d’un régime d’indemnisation sans faute des effets secondaires et a tenu compte de la transparence du processus d’élaboration de la politique vaccinale. Un vaccin n’offrant pas ces garanties ou qui ne viserait pas une maladie grave pourrait — et même devrait — faire l’objet d’une sérieuse objection. Outre les caractéristiques du vaccin et de la maladie, la reconnaissance de l’objection morale peut aussi dépendre de la sévérité des contraintes et sanctions imposées aux objecteurs. Dans l’affaire Vavřička, la Cour les a estimées proportionnées à l’objectif de prévention de transmission des maladies en cause, car limitées à une amende faible (100 euros) et à l’impossibilité d’inscrire des enfants à la garderie. De façon pertinente, la Cour a aussi précisé qu’il n’y a pas lieu de distinguer entre obligation et recommandation vaccinale : dès lors qu’il y a contrainte ou sanction, il y a obligation. Il en résulte que le fait d’infliger des contraintes et sanctions disproportionnées, incohérentes ou discriminatoires doit conduire à la reconnaissance d’une violation des droits des objecteurs, même si l’État dispose d’une certaine marge d’appréciation à cet égard. Dès lors, au regard de chaque critère posé par la Cour européenne, il est évident que le régime français de la vaccination anti-covid soulève de sérieuses difficultés ; et l’on comprend la décision de plusieurs gouvernements voisins d’alléger leur propre régime. Il est bon que dans notre système européen de protection des droits de l’homme, il soit possible d’opposer la conscience à une loi, lorsque celle-ci paraît manifestement injuste ; car la conscience personnelle est l’ultime garante de la justice et de la liberté. Cette voie de l’objection de conscience est plus difficile à saisir dans la pensée contemporaine que celle, beaucoup plus fréquentée, invoquant le respect de la vie privée. Mais elle a l’avantage de relier, par la conscience, la loi à la justice, et de réordonner à celle-ci les attitudes parfois confuses de contestation et de refus.

samedi 12 février 2022

Hommage au Professeur Luc Montagnier : un géant de la Science s'en est allé au Panthéon des grands Hommes...

C'est avec une profonde tristesse que nous apprenons tous la mort du Professeur Luc Montagnier, un scientifique hors pair, faut-il le rappeler Prix Nobel de médecine pour sa découverte du virus du sida. Il nous a fait l'honneur de venir débattre à la Chambre des Députés le mercredi 12 janvier 2022 , et je salue le courage et la liberté de parole d'un grand homme qui a osé dire à la face du monde que : ce "vaccin est un poison" . Par ailleurs, il aurait du témoigner cette semaine au grand jury de Reiner Füllmich. Il avait prédit en étudiant la séquence de l'ARN m par bioinformatique qu'il y avait 4 insertion du virus du hiv, responsable de la destruction du système immunitaire cellulaire (CD4 et CD8). Il avait également prédit l'apparition des prions par formation des feuillets bêta et repliement de la protéine causant la maladie de Creutzfeld- Jacob. Or depuis décembre 2021, on a dénombré une trentaine de cas de maladies dites de la " vache folle", et ce chiffre ne cesse d'augmenter : l'histoire et la science, ainsi que le temps lui ont donné raison. Oui les gardiens de l'humanité rendent un vibrant hommage à ce grand homme, et ce grand scientifique qui a mené son combat pour la vie, voire la survie de l'humanité jusqu'au bout, digne et libre en refusant de compromettre ses valeurs, toujours en quête de la vérité et souvent à contre-courant de la bien-pensance. RIP Pr Montagnier, vous nous manquez déjà, nous avons toujours besoin de vos lumières , comme de vos explications scientifiques. Je salue votre mémoire , puis je rends hommage à votre contribution inestimable à la science alors que je présente mes sincères condoléances à vos proches et à votre famille inconsolable ce moment de deuil douloureux . Anne-Marie Yim

mercredi 2 février 2022

ORBITUARY OF PROFESSOR LUC MONTAGNIER